A partir du 1ᵉʳ septembre 2025, l’arrêté du 4 août fixe de nouveaux plafonds : 30 % sur les génériques et hybrides jusqu’au 30 juin 2026, 25 % ensuite, et enfin 20 % à partir de juillet 2027. Pour les biosimilaires : 15 %, 17,5 %, puis 20 %gd-associes.com.
1. Ce que cela change vraiment dans vos chiffres
On ne parle pas ici d’un ajustement de marge sur une ligne de stock, mais d’un effet mécanique sur tout votre compte d’exploitation :
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Chaque point de remise perdu se traduit par un impact direct sur l’EBE, sans passer par la case “effet volume”.
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Les 10 à 20 points de remise supprimés d’ici 2027 représentent, pour un CA générique moyen de 20 à 25 % de votre CA global, une baisse potentielle de plusieurs dizaines de milliers d’euros de résultat annuel.
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Si votre taux de substitution est élevé (> 85 %), l’effet est encore plus marqué, car la remise n’est pas compensée par la marge des princeps.
Selon des analyses comptables relayées au Sénat, la remise de 40 % représente en moyenne 30 % de l’excédent brut d’exploitation des pharmacies et sa réduction entraînerait un manque à gagner d’environ 600 millions d’euros pour le réseau officinalsenat.fr. L’Assemblée nationale rappelle qu’une remise de 40 % représente déjà plus de 11 % de la marge brute d’une officine moyennequestions.assemblee-nationale.fr.
Les cabinets d’expertise estiment donc que la trajectoire imposée n’est pas seulement un manque à gagner ; c’est un changement de structure qui, à défaut d’action, se répercute sur la trésorerie, la capacité d’investissement et même le confort de gestion au quotidien.
2. Des choix stratégiques… et des arbitrages douloureux
Avec un plafond de 20 % en perspective, l’arbitrage ne se fera plus uniquement sur le référencement produit mais sur le pilotage complet de la marge :
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Politique d’achats : faut‑il encore fractionner ses commandes pour capter les meilleures conditions, ou passer par un modèle consolidé via groupement/centrale ?
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Mix produit : jusqu’où rééquilibrer vers les segments à forte marge (OTC, para, dispositifs médicaux) sans fragiliser le service ordonnancier ?
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Négociation locale : comment peser face à un laboratoire ou un répartiteur lorsque le plafond légal réduit l’espace de discussion ?
Ces arbitrages sont propres à chaque officine. Un titulaire en zone rurale avec un fort taux d’ordonnances ALD ne raisonne pas comme un confrère urbain à forte activité de conseil. Les curseurs ne se déplacent pas au même rythme, et certaines décisions sont quasi irréversibles (réduction du linéaire, changement de référencements stratégiques).
Les syndicats mettent en garde : l’USPO souligne que l’équilibre économique du générique repose sur des prix bas associés à des remises qui couvrent les charges croissantes des officinesuspo.fr. La FSPF juge inacceptable la perte de marge ciblée, estimée à 600 millions d’euros, et appelle à la mobilisationfspf.fr. Pour certains, la seule option est de se réorganiser ; pour d’autres, il faut envisager un repositionnement plus profond.
Ce que vous savez maintenant
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La baisse des remises est progressive mais structurellegd-associes.com.
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L’impact se calcule en dizaines de milliers d’euros sur l’EBE, avec un effet amplifié chez les officines à forte substitutionsenat.frquestions.assemblee-nationale.fr.
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Les arbitrages portent désormais sur le pilotage global de la marge, pas seulement sur le générique.
Ce qui manque encore
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Les simulations chiffrées adaptées à votre structure.
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Les leviers précis à activer dans votre contexte.
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La méthode pour sécuriser vos marges sans dégrader votre image prix.
Ces réponses nécessitent d’analyser vos chiffres, votre zone et votre organisation. C’est exactement ce que nous faisons pour les titulaires qui veulent non seulement absorber le choc… mais en sortir renforcés.
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Un diagnostic rapide suffit pour mettre les bons chiffres sur la table… et identifier vos marges de manœuvre.
Sources
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Arrêté du 4 août 2025 fixant les nouveaux plafonds de remises commerciales pour les génériques, hybrides et biosimilairesgd-associes.com.
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Question écrite au Sénat : la baisse de 40 % à 20 % représenterait environ 30 % de l’EBE et une perte de 600 M€ pour le réseau officinalsenat.fr.
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Question écrite à l’Assemblée nationale : la remise de 40 % constitue plus de 11 % de la marge brute d’une officine moyennequestions.assemblee-nationale.fr.
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Communiqué de la FSPF : le projet de baisse des remises est jugé inacceptable et met en péril 600 M€ de margefspf.fr.
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Communiqué de l’USPO : la baisse des remises génériques menace la viabilité économique des officinesuspo.fr.

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